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Le blog de SOUILHE

Questions réponses sur les cimetières et la législation funéraire

HISTORIQUE DES PRATIQUES FUNERAIRES

HISTORIQUE DES PRATIQUES FUNERAIRES

Historique de la création de Gaillard

 

Le cimetière vient d'un mot grec signifiant "dortoir" !

Le terme de nécropole est utilisé par les archéologues.

La mise en terre apparait très tôt dans la préhistoire, bien avant l'invention de l'écriture.

Les "chefs" ou personnalités souvent enterrés avec nombre d'objets explique les pillages de nécropoles.

Le plus vieux cimetière découvert au nord de la Jordanie daterait de plus de 16500 ans.

La Rome antique (loi des XII tables) interdit, pour des raisons d'hygiène, les inhumations ou crémations à l'intérieur des cités. (Table X-450 à 451 avant JC)

Si l'antiquité reléguait les cimetières à l'extérieur des villes, le bas Moyen Age les intégra, comme les églises, aux agglomérations.

Ce sont les église que ont implanta au centre des communes pour imposer la religion catholique et ainsi suplanter les autres cultes dit païens.

Il fût placé dans celle-ci des reliques de saints afin de mieux sacraliser l'endroit.
La populations nobles et bourgeoises se fit enterrer au plus près des enceintes religieuses afin de bénéficier de la protection post-mortem du saint patron de la paroisse et, très certainement, être ainsi plus proche de l'entré du paradi !

Leur terre étant consacrée, ils jouissaient de l'immunité, c'est à dire qu'ils échappaient à la puissance séculière.

Les personnes excommuniées (selon les époques : les suicidés - les comédiens - les condamnés à mort) étaient enterrés aux portes de la ville dans une fosse commune, sans cérémonie religieuse.

 

Chaque Paroisse d’AGEN avait son cimetière.

Le cimetière des cordeliers dans le quartier St. Georges (paroisse St. Hilaire), Cimetière des Ladres (vers le pont enjambant la Masse), Cimetière du Temple (Sous l’école J. Bara), cimetière place Lacepède. Ceux-ci disparurent fin XVIIIème

St. Foy, St. Hilaire, St. Caprais (sous le parking place Foch et parvis), Notre Dame du Bourg et le cimetière des guillotinés (Sous le presbytère de la Cathédrale)

Vivre dans un même enclos avec les morts était une réalité quotidienne pour les citadins de la fin du XVIII siècle.

L'ensevelissement "ad sanctos", c'est à dire à proximité d'un autel contenant des reliques, devint courant à l'époque Carolingienne, ce qui lia étroitement les cimetières aux églises.

Les morts étaient enterrés dans des fosses anonymes.

Pas de monument ni de sépultures individuelles.

Présence d’herbe, de pierre et une grande croix collective au milieu de l’espace pour marquer son affectation.

L’exception pour les gens de qualité et les prêtres est d’être enterrés à l’intérieur de l’église en bénéficiant d’une dalle gravée. (Plus le « rang » était élevé, plus proche de l’autel se trouvait la sépulture) (Au temps des chevaliers, le signe d’humilité était de se faire inhumer dans la travée centrale afin que les fidèles marchent sur leurs tombes)

La disposition des cimetières était simple : un terrain vague, pas de monument ou de sépulture individuelles, pas de clôtures.

Le vœu était d’être enterré le plus près possible de l’église pour gagner plus vite, selon la croyance des époques, le Royaume des cieux.

A la fin du XVIII siècles, les cimetières charnier accolés aux églises sont surchargés.

Il sont si plein et si fréquemment remués qu’ils constituent autant de foyer de pestilence.

Leur présence au cœur des villes n’est plus un absolu religieux, d’autant que les villes connaissent un développement démographique et économique qui suscite la fièvre de bâtir et fait traquer les moindres espaces disponibles.

Un arrêt parlementaire du 21 mai 1765 commença à dénoncer la situation malsaine des cimetières dans les villes.

L’ordonnance Royal de Louis XVI du 10 mars 1776 interdit les inhumations à l’intérieur des églises et recommanda « autant que les circonstances le permettent, d’éloigner les cimetières des lieux habités et de les porter en dehors des enceintes, car ils pourraient nuire à la qualité de l’air. »

La ville d’AGEN ne tint absolument pas compte de ce décret ! Les mentalités encore attachées aux habitudes

Un décret de Napoléon 1er du 23 prairial an XII, (juin 1804), servit de référence obligé.

Le troisième titre de ce décret innovant aborde la possibilité d’accorder des concessions particulières (Art. X) dans les cimetières aménagés.

Il faudra attendre 34 ans pour la première demande. (Voir « Les concessions »)

L’article IV attribue aux maires la police des cimetières et impose la séparation des cultes (Art. XV) les cimetières devaient comporter des enclos séparant les différentes religions.

C’est dans la séance du 16 germinal an XIII (avril 1805) que fut pour la première foi nommé le terrain de « Gaillard » comme possible implantation d’une nécropole.

Le lieu de Gaillard ne fut finalement pas retenu.

St. Foy (9455m²) et St. Hilaire (1000m²) furent désignés et ne servirent qu’une cinquantaine d’années.

Il fallut attendre 1841 (loi d’expropriation du 3 mai 1841 pour cause d’utilité publique) pour que ce local, Gaillard, soit à nouveau choisi et retenu pour y installer le cimetière de la ville.

Les terrains appartenaient à messieurs Estibal, Amblard, Bouzeran et Fontenille
La nécropole ouvre en 1850.
Dans la séance du conseil municipal en date du 12 août 1850, il fut décidé que la bénédiction du cimetière interviendrait le 21 août 1850, quand à l'ouverture officielle, elle est fixée au 25 août 1850, également date de fermeture du cimetière Ste. FOY.
Le 24 août, le clergé des quatre paroisses, les corporations religieuses sous la conduite de Monseigneur DE VESIN, une partie de la municipalité ainsi qu'une foule Agenaise se rendirent sur les lieux de Gaillard pour y bénir le cimetière.
La première concession dans le cimetière de Gaillard fut accordée à Eugène MARTINELLI, le 9 octobre 1850. Ceux qui avaient déjà des concessions dans le cimetière de St. Hilaire et Ste. Foy furent autorisés à les transférer dans le nouveau cimetière.
C'est ce qui fut stipulé lors de la scéance du conseil municipal de 12 septembre 1855.
C'est dans la séance du 7 novembre 1856 que fut décidé la translation des ossement du cimetière Ste. Foy vers Gaillard. Par la suite les travaux d'intérêt public  : construction de la gare et des boulevards furent effectués dans cet emplacement communal.

 (La construction de la gare sur le cimetière de Ste. Foy, dont les sépultures furent transférées à Gaillard, commença en 1856)
La surface du cimetière de Gaillard allait représenter, dans sa première tranche 30 310m².

AGEN compte 14.800 habitants en 1850. Dès 1900 : 22.000 habitants.

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